mardi 1 septembre 2009

Journées d'automne de la CNARELA : retenez la date !

L'ARELAB (Association Régionale des Enseignants de Langues Anciennes de l'Académie de Besançon), présidée par Mme Sylvie David, organisera à Besançon les lundi 26 et mardi 27 octobre 2009 les rencontres annuelles des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes fédérées au sein de la CNARELA, sur le thème : sur le thème : "Arts et Antiquité : de l'actualité aux sources".

Quatre membres de notre équipe seront présents pour présenter un compte-rendu des Journées "découvrir la tragédie grecque".

Retrouvez plus d'informations, le programme, des informations pratiques, sur le site de l'Arelab.

A bientôt !

lundi 25 mai 2009

Place aux élèves du Lycée Louise Michel de Champigny!

C'est un vrai bonheur de vous lire! Merci!

FLORILEGE EN HOMMAGE A LA TRAGEDIE GRECQUE


Les élèves latinistes du lycée Louise Michel à Champigny remercient les étudiants de l’Ecole Normale Supérieure de Paris pour leur accueil le jeudi 14 mai 2009, à l’occasion d’une journée exceptionnelle consacrée à la découverte de la tragédie grecque. Les lycéens ont chacun choisi une phrase entendue au cours de la journée, à retenir ou à méditer.

Leur professeur, Mme Chopin, se joint chaleureusement à leurs remerciements, en félicitant également tous les organisateurs et tous les intervenants pour leur enthousiasme et leur disponibilité.
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Classe de 1ère S1

«Il y a une véritable oedipémie ! »
André Gide, cité dans l'atelier Tragédie et postérité.

"Vous ne connaissez pas cette histoire, eh bien je vais vous la raconter". Des lycéens et lycéennes font irruption à l'ENS, ne sachant pas ce qui les attend, pleins d'appréhension et d'excitation. Et là, contre toutes attentes, un helléniste leur dit : "Salut, bienvenue, venez dans ma grotte."De fouilles en fouilles autour de l'Exemple suprême : Oedipe roi, ils découvrent ou redécouvrent tout un Monde, sans poussière et plein de questions fondamentales toujours d'actualité. La passion pour ce monde théâtral et parfois tragique où texte, musique et spectateurs se réunissent au même moment en un même lieu : le théâtre, leur est transmise. Tout cela dans le but de se divertir, d'honorer les dieux, de parler politique et philosophie grâce au spectacle vivant. Cette journée passionnante devait s'achever mais à leur plus grand bonheur elle n'était pas vouée à tomber dans l'oubli, grâce à une nouvelle mise en scène du mythe.
Laura A. 1ère S1

« Suis-je un individu libre ? Ou suis-je esclave de mon destin ? »
Atelier Mythe et tragédie

Une des questions soulevées dans Œdipe-roi de Sophocle : Œdipe tenta d’échapper à son destin cruel, mais fut (rapidement) rattrapé par celui-ci. J’ai choisi cette phrase car aujourd’hui encore elle peut être d’actualité : bien souvent les enfants doivent suivre la route tracée par leurs parents. Ils doivent répondre aux espoirs de leurs parents qui sont, pour la plupart, placés très haut. Les parents souhaitent vivre leurs rêves à travers leurs enfants, donc ils mettent tous les moyens possibles en œuvre pour que leurs enfants y arrivent, parfois aux dépens de ces derniers… A mon avis le destin qui rendait esclaves les Grecs est représenté aujourd’hui par les parents…
Giovanna B. 1ère S1

« Ce sont des gens qui sont susceptibles, comme tout le monde, de commettre des erreurs. » Atelier Tragédie et Philosophie

Les personnages de tragédie doivent nous ressembler, pour que nous puissions nous identifier à eux. Ils sont donc imparfaits. L’erreur est humaine, et devient même le propre de l’homme : « Errare humanum est ». On remarque avec la tragédie que créer un personnage à l’image de l’homme amène à créer un personnage empli de défauts, il nous apparaitra alors comme notre égal. Tout le monde est imparfait, tout le monde commet des erreurs. Et la plus grande erreur de l’homme, c’est l’ignorance. Œdipe ignorait que la reine et le roi de Corinthe étaient ses parents adoptifs, il ignorait que cet inconnu qu’il avait tué était son père, il ignorait qu’il épousait sa mère. Enchainant erreurs sur erreurs, son ignorance lui a été fatale.
Marine P. 1ère S1

« La Tragédie est une sorte d’organisme. »
Atelier Tragédie et philosophie

Je trouve cette idée très intéressante. Je pense en effet que la tragédie est comme une chose vivante qui permet de purger l’âme du spectateur. La tragédie est un objet qui vit et qui se nourrit. Elle est composée de manière à faire réagir, de parties parfaitement réglées, « orchestrées ». Elle vit autour de la « péripétie », de la « reconnaissance » et de la « catharsis ». Elle vit grâce à ses mises en scène, à ses rebondissements. Elle vit grâce au fait que l’on puisse s’identifier, craindre les évènements qui arrivent aux héros. Leurs malheurs, le destin qui les frappe. Comme je le disais précédemment, la Tragédie est une purge qui nous laisse vidés de toutes nos émotions négatives, de nos craintes personnelles. On s’attarde ainsi moins sur nos peines.
Sophie M. 1ère S1

« Le Mythe a toujours un but. »
Atelier Mythe et tragédie

Le mythe est un récit fabuleux ; on n’a aucune preuve de son existence réelle. On a d’ailleurs souvent plusieurs versions du même mythe. Dans la version d’Œdipe roi d’Euripide par exemple, Jocaste n’est pas morte pendue, elle est toujours en vie. Le mythe D’Œdipe pose la question de la liberté : sommes-nous totalement libres ? Sommes-nous prisonniers de notre destin ?
J’ai particulièrement apprécié cet atelier car il était vivant. J’ai bien aimé aussi la façon dont on nous a raconté l’histoire des Labdacides et des Atrides. La seule chose que j’ai regrettée, c’est que l’on n’a pas vraiment eu l’occasion de parler de ce que font les élèves dans cette école. Mais les étudiants étaient vraiment passionnés ; cela faisait du bien et rendait les choses intéressantes.
Mélanie L. 1ère S1

Quelle liberté est celle de l’Homme ?
Atelier Mythe et tragédie

Une question qu’on se pose à propos d’Œdipe roi, œuvre centrale de cette journée de découverte de la tragédie grecque. Œdipe était prisonnier de son destin de parricide. Etait-il coupable d’avoir voulu le changer ?…
Moi, je ne me suis pas opposée à mon destin et c’est tant mieux ! J’ai ainsi pu passer une journée entière à entendre parler d’une période de l’Histoire qui me passionne, l’Antiquité, de philosophie, de mythes… et pas n’importe où ! A l’ENS avec des intervenants intéressants et passionnés. Parfois, les Grecs ont raison. On ne s’oppose pas aux décisions divines…
Claire L., 1ère S1

«Ce mec là c’est vraiment pas Sherlock Holmes !...»
Atelier Tragédie et …. tragédie

Voici une des nombreuses phrases que nous avons pu entendre lors de cette journée sur la tragédie. Cette phrase m’est apparue comme un arc-en-ciel suite au déluge de savoir auquel nous avions assisté. Chaque intervenant était un rayon de soleil, et à la fois une source de connaissances qui a coulé dans nos esprits, comme l’eau coule dans la rivière.
Jérémy. F , 1ère S 1

« Des héros qui ont traversé les siècles … »
Atelier Tragédie et postérité

Cette phrase faisait référence à Œdipe. Beaucoup d’auteurs se sont inspirés de l’histoire d’Œdipe et l’ont adaptée comme par exemple Voltaire (en 1718), Corneille (en 1659) ou encore Rotimi (en 1967), un auteur africain. J’aime beaucoup cette phrase car j’ai l’impression que nous, personnes du XXIème siècle, avons un lien avec les gens du passé. L’œuvre d’Œdipe Roi date de l’Antiquité et pourtant on l’étudie en ce moment. C’est beau de voir des histoires, accompagnées de leurs héros mythiques, survivre au temps.
En tout cas cette journée a été très enrichissante. Les étudiants nous ont communiqué leur enthousiasme pour les langues anciennes, ce qui nous motive pour continuer. Tout ce qu’on apprend élargit notre culture et on ne peut qu’apprécier.
Flora P. 1ère S1.

« Sommes nous libres ou les esclaves d’un destin qu’on a tracé pour nous ? »
Atelier Mythe et tragédie

Cette phrase fut répétée plusieurs fois, sous différentes formes, sans doute pour nous faire réfléchir. Il est vrai qu’aujourd’hui je me pose aussi cette question, mais il est évident que je n’aurai jamais la réponse, vous savez sans doute pourquoi… C’est tout de même effrayant de se dire que notre destin est tout tracé et que rien n’y changera. Je dis cela comme si c’était vrai, pourtant j’ai plutôt tendance à penser le contraire, car dans la vie on fait tellement de choses imprévues… Ces choses imprévues nous mènent-elles finalement au destin qui a été choisi pour nous ? C’est pure contradiction tout cela !
Que dire de plus, sinon que cette journée passée avec des élèves magnifiques fut… magnifique ? (bien évidemment). Tout fut parfait depuis l’entrée impressionnante de l’école, jusqu’aux différents ateliers, la musique, le théâtre et la nourriture (ne l’oublions pas !)
Madalina P. 1ère S1

« Le théâtre servait de réservoir à eau. »
Atelier Espace théâtral

C’est une phrase qui m’a étonnée et amusée. En effet, on a appris que les Grecs construisaient leurs théâtres au flanc des collines car ils ne savaient pas utiliser le béton comme le faisaient les Romains. Grâce à cette forme d’entonnoir, les habitants de l’île de Délos ont pu se servir de leur théâtre comme réservoir à eau.
J’ai passé une bonne journée et j’ai beaucoup apprécié les ateliers sur le mythe, la musique et la pièce de théâtre.
Camille C. 1ère S1

« Le théâtre ce n’est pas que des textes. »
Atelier Espace Théâtral

Cette journée consacrée à la tragédie grecque nous a permis de découvrir beaucoup de choses sur le théâtre antique, et notamment que « le théâtre, ce n’est pas que des textes. » Ces textes doivent être joués. L’auteur des pièces de théâtre était d’ailleurs souvent aussi, dans l’Antiquité, le metteur en scène.
J’ai passé une agréable journée, nous avons été très bien reçus par tous les étudiants. Ils étaient tous très passionné par ce qu’ils disaient et prenaient plaisir à partager leurs connaissances avec nous. Ils étaient attentifs, et prêts à répondre à toutes nos questions. Ils avaient plaisir à nous recevoir et nous à venir les rencontrer.
Andréa N.1ère S1

« Le Pouvoir de la Chimère »
Sur les murs de l’Ecole…

C’est en arrivant à L’Ecole Normale Supérieure, au détour d’un couloir, que j’aperçois le titre d’un ouvrage : Le pouvoir de la chimère , et je me représente alors toute la puissance du théâtre grec. Le mythe d’Œdipe nous pose en effet les questions essentielles de la liberté, du destin et de la culpabilité de l’Homme. L’illusion qu’apportait le théâtre en Grèce prenait aussi en compte la politique, sans oublier la place importante de la musique et du chœur, un élément que l’on ne retrouve plus aujourd’hui dans le théâtre moderne. L’extrait que vous nous avez joué nous a ainsi permis de bien visualiser toutes les particularités du théâtre grec. Je pense que cette journée que vous avez organisée était une manière très originale de nous présenter la tragédie grecque autour d’ateliers, plus intéressants les uns que les autres. Cette journée m’a vraiment marquée par toute votre passion qui a rendu cette rencontre extraordinaire.
Fanny L.K. 1ère S1

« Nous pouvons définir le théâtre comme une propagande pour la démocratie»
Atelier Tragédie et politique

Le théâtre et la démocratie sont tous les deux nés aux Vème siècle avant J.C. Le théâtre servait de faire valoir à la démocratie. Eschyle a écrit une pièce qui évoque les batailles athéniennes lors des guerres médiques contre les Perses de Darius III et son fils Xerxès. Dans cette pièce, Les Perses , l’auteur met en avant le fait qu’Athènes est une démocratie et l’empire perse une tyrannie. Les Athéniens ont des droits et devoirs et seuls des citoyens athéniens combattent sur le champ de bataille, tandis que chez les Perses ce sont en partie des esclaves ou des mercenaires qui combattent. Cela rend le combat inégal car un citoyen combattra avec plus de volonté et de cœur pour la libération de sa patrie, alors que l’esclave aura peur de la mort.
Cette journée fut forte en apprentissage car pour moi le théâtre grec se résumait à des comédies ou à des tragédies qui traitaient de faits mythologiques. Maintenant je sais que le théâtre servait aussi à faire valoir la démocratie, c’était donc une forme de propagande.
Smaïl B. 1erS1

« Contrairement à notre monde, le monde des Idées est éternel : une Idée reste tandis que le monde se dégrade. »
Atelier Tragédie et philosophie

La tragédie grecque se trouve indéniablement liée à la philosophie. Comment ne pas nommer Platon, philosophe grec du Vème siècle avant JC ? Si l’on en croit ce que nous avons entendu dans l’atelier « Tragédie et philosophie », il existerait plusieurs niveaux de réalité, selon Platon. Tout d’abord le monde d’idées, abstrait, tel un monde invisible, puis le monde sensible dans lequel nous évoluons, fait de choses concrètes. Il est vrai qu’avant la chaise existait l’idée de chaise, ce qui nous amène à réfléchir à tout ce qui nous entoure. Les choses, la vie, tout semble éphémère, mais notre seule consolation est de nous dire que l’idée-même d’un être cher, après sa perte, subsiste dans nos cœurs et demeure éternelle. L’idée ne subit pas l’altération du temps et ce monde d’idées, qui semble si lointain et abstrait, est pourtant inébranlable. Ainsi, le dernier monde, celui de la création artistique, consiste en la copie du monde réel : l’idée est alors altérée mais toujours présente. L’idée n’est-elle pas d’ailleurs à l’origine de la plupart des œuvres poétiques ? Baudelaire, inspiré de Platon, évoque la réminiscence de l’âme et l’existence de deux mondes, intelligible et sensible. Lamartine ne déplore-t-il pas la perte de l’être aimé, dont l’idée survit en son âme et en son cœur ?
Pour nous, lycéens qui n’avions pas encore eu l’occasion de traiter de questions philosophiques, cet atelier fut une belle occasion de nous initier à une discipline qui nous attend l’an prochain… et qui n’apparaît pas si fastidieuse qu’on pourrait le penser !
Huyen-Tram N. 1ère S1

« C’est en forgeant qu’on devient forgeron. »
Intermède musical par Annie Bélis

Annie Bélis a dit cette phrase quand elle a raconté qu’elle avait fait construire une cithare et s’était rendue compte qu’un petit détail, qu’elle avait remarqué sur les représentations antiques de l’instrument, mais sans en comprendre l’utilité, un mince filet en l’occurrence, permettait en réalité de ne pas fendre le bois au moment de la tension des cordes. Elle ne l’aurait jamais su si elle n’avait pas fait construire la cithare par un luthier. J’en ai déduit pour moi-même que la théorie ne suffit jamais ; il faut essayer un maximum de choses et pratiquer sans relâche ce qu’on aime.
Théo G-V. 1ère S1

« Freud projette son histoire sur Œdipe »
Atelier Tragédie et postérité

Freud s’est servi du mythe d’Œdipe pour développer ce qu’il a appelé le « complexe d’Œdipe » : les enfants éprouvent de l’amour pour le parent du sexe opposé et de la haine pour celui du même sexe car il représente un obstacle dans leur vie. Freud, qu’on dit être le père de la psychanalyse, a donc donné ce nom à ce complexe. Pour éviter que, comme dans le mythe, l’enfant en vienne à tuer le parent du même sexe que lui, il lui faut comprendre qu’il doit dépasser le stade où il pense que le parent est son ennemi, et qu’il doit avancer « seul » dans sa vie amoureuse.
Cette phrase m’a amené à réfléchir à la notion de « complexe d’Œdipe » selon Freud.
Alessandro S. 1ère S1

« Sommes-nous maîtres de notre vie ? »
Atelier Mythe et Tragédie

Cet atelier nous a fait réfléchir sur le poids du destin. Faut-il accepter ce qui nous arrive ? Doit-on se battre pour avoir un meilleur destin ? Pour notre intervenant cela semblait important de ne pas accepter purement et simplement son destin : il fallait toujours agir dans sa vie. Sommes-nous libres de nos choix ? Pour moi, la liberté existe et nous pouvons toujours agir si nous en avons l’envie, mais je suppose que nos vies sont guidées. Dans les tragédies, un destin est tracé et quoi qu’il se passe on n’y échappe jamais. Dans cet atelier nous avons abordé des thèmes tels que les notions positives et négatives du mythe, sa définition, le sens du mot « théogonie », les règles du théâtre comme la bienséance et aussi ce que l’on devait ressentir en sortant du théâtre : la catharsis. Et on s’est posé d’autres questions : Que faire des gens différents ? Des gens portant un handicap ?
J’ai appris beaucoup de choses dans cet atelier. J’ai trouvé que l’atmosphère détendue qui y régnait était plutôt bénéfique à la réflexion philosophique.

Elodie U. 1ère S1

« La musique est une nourriture de l’âme… »
Interlude musical, par Annie Bélis

... Et cette journée une nourriture de l’esprit, un sandwich de savoir et de connaissances. Un sandwich grec mêlant tragédie, politique, philosophie et musique. Une journée destinée aux fins gourmets, un vrai régal pour les papilles gustatives.
Au menu, émincé d’Œdipe sur lit de Platon, à déguster en plein air, en plein cœur du théâtre de Délos. Ce plat ne serait rien sans un authentique cocktail musical : un fond d’Aulos, quelques gouttes de Lyre et un zeste de Cithare.
Après ce repas riche en nouvelles saveurs et en découvertes gastronomiques, un digestif est nécessaire, la troupe de théâtre a tout prévu, quelques passages d’Œdipe-roi qui apportent fraicheur et douceur à la fois, la cerise sur le gâteau.
Avant ce festin, j’étais sceptique, mais les vrais cordons bleus que sont les élèves de l’E.N.S, ont su rendre cette journée mémorable, un véritable plaisir culinaire, et comme on dit : « La Pythie vient en mangeant. »
Romain T. 1ère S1
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Classe de 2nde 1,6,8

« Les théâtres grecs pouvaient contenir 15000 personnes. »
Atelier Espace théâtral

Ce nombre de personnes m'a vraiment surprise: comparés aux théâtres français, les théâtres grecs étaient très grands et pouvaient contenir énormément de spectateurs.
Ce qui est également différent, c'est le fait que ces théâtres étaient en plein en air et que les pièces étaient jouées pendant plusieurs jours lors de la fête des Dionysies. Durant ces fêtes étaient organisées des sortes de concours pour les auteurs. Cela me fait penser aux différents festivals d'aujourd'hui récompensant les meilleurs acteurs, les meilleurs films…
Je suis étonnée des nombreuses choses que l'on sait sur le théâtre grec (la musique, le chœur, l'architecture du théâtre...) car le Ve siècle est tout de même une époque très lointaine. Les sources des historiens sont les textes, les fouilles archéologiques, les documents iconographiques (images que l’on trouve surtout sur les amphores). Depuis cette présentation de la tragédie et du théâtre grec, j’aimerais vraiment pouvoir en admirer un de mes propres yeux. Merci pour cette présentation qui m’a permis de faire de nouvelles découvertes et d’enrichir ma culture.
Mélanie R. 2nde 6

« Sans répit il levait les bras et se frappait les yeux, et leurs pupilles en sang coulaient sur sa barbe. Ce n’était pas un suintement de gouttes rouges, mais une noire averse de grêle et de sang trempant son visage. »
"Œdipe-roi" de Sophocle, cité dans l’atelier Tragédie et …tragédie

Cette scène ne pouvant être montrée et jouée sur scène, elle était racontée avec beaucoup de détails par le messager. Elle devait inspirer aux spectateurs de l’époque de la peur ou de la pitié pour Œdipe et provoquer une catharsis auprès du public. Les auteurs de tragédie devaient avoir du goût pour l’horreur, ces scènes étant l’équivalent des films d’horreur actuels. Personnellement je trouve cette scène sympathique, la beauté du texte permet de dépasser la simple horreur.
Rafael A. 2nde1

« C’est aux hommes de prendre en main leur propre destin. »
Atelier tragédie et postérité

Cette phrase est ce qu’on peut conclure de la réécriture d’Œdipe-roi, The gods are not to blame par l’auteur nigérian Ola Rotimi. Dans son œuvre il a changé le nom des personnages, mais on peut retrouver le fil de l’histoire d’Œdipe. Contrairement à Œdipe-roi de Sophocle où les dieux sont responsables du désastre, dans The gods are not to blame, Ola Rotimi fait prendre conscience aux hommes qu’ils doivent prendre leurs responsabilités, en particulier au moment où le roi croit qu’il va être destitué à cause de ses origines tribales. Je trouve qu’il a bien fait d’écrire cela parce que l’homme a souvent tendance à rejeter la faute sur les autres.
Je tiens à vous remercier pour cette journée. Vous avez été vraiment dynamiques et cela donnait envie d’écouter ce que vous nous disiez.
Assifata A. 2nde 6

« Œdipe.-Enfants, jeune lignée de notre vieux Cadmos, que faites-vous là ainsi à genoux, pieusement parés de rameaux suppliants ? »
Début de la mise en scène d’"Œdipe-roi" de Sophocle

Durant ma journée passée à l’ENS j’ai vraiment apprécié l’accueil que nous avons reçu par les élèves de l’Ecole. Le moment qui m’a le plus marquée est la représentation théâtrale d’Œdipe-roi. Le fait d’avoir vu une interprétation d’un extrait de la pièce m’a donné l’impression de vivre l’histoire. La musique moderne embellissait l’interprétation ; les acteurs étaient dans le rythme de la musique. Dans le chœur, même si la représentation était improvisée, j’avais l’impression qu’elle avait été répétée plusieurs fois. Je tiens à remercier l’ENS pour cette fabuleuse journée.
Nourhène C. 2nde 8

« Pour Platon il existe deux mondes : le monde réel et le monde des Idées, chaque chose concrète dans le monde réel a une correspondance dans le monde des Idées. » Atelier Tragédie et philosophie

Cette phrase m’a marqué car elle montre que Platon était proche du monde des Idées, près du savoir. Cette phrase et cet atelier m’ont appris beaucoup sur la philosophie du IVème et du Vème siècle avant J.C. Je remercie les Elèves de l’école Normale Supérieure de nous avoir accueillis et organisé ces ateliers qui étaient très intéressants.
Adrien P. 2nde1.

« tο ĸoîlov : le koilon/η οpχησtpα : l'orchestra/η σκηvη : la skênê »
Atelier Espace Théâtral

Cela m'a fait plaisir écrire quelques mots en grec, de plus on parlait de choses que je connaissais déjà : l'architecture d'un théâtre grec et l'importance de l'orchestra. Cela m'a fait plaisir d'apprendre aussi que les Grecs étaient obligés de construire au pied des montagnes car ils ne savaient pas encore faire des bâtisses. Le théâtre servait parfois à récupérer l'eau de la pluie grâce à des canalisations qui étaient sous le théâtre en pente, l'eau coulait dans les canalisations, et était ensuite réutilisée.
PS: J’ai bien aimé le théâtre aussi. Merci pour cette journée.
Suaïla G. 2nde 1

« Il s’est cru autre chose que ce qu’il était vraiment. »
Atelier Tragédie et…tragédie

Cette phrase décrit Œdipe au moment où il quitte Corinthe en voulant échapper à son destin. Il apprend en effet qu’il est maudit et qu’il va tuer son père et marier sa mère. Il va vouloir être à la hauteur des dieux, essayer de se mesurer au destin pour le contourner. Hélas, il va, sans s’en rendre compte, tuer son père et commettre l’inceste. Il a donc cru qu’il aurait pu vaincre le destin et faire en sorte que la prophétie ne se réalise pas. Il a surestimé ses capacités et a pour cela été puni. Cette phrase m’a plu car elle est d’une certaine manière une explication à la punition qui a été infligée à Œdipe. Son destin l’aurait-il rattrapé s’il n’avait pas quitté Corinthe en se prenant pour un héros ?
Laura D. 2nde 1

« Quel être a d’abord quatre jambes, puis deux et enfin trois jambes ? »
Atelier Mythe et tragédie

J’aime bien cette énigme, celle posée par le sphinx qui terrorise Thèbes. Seul Œdipe réussit à y répondre : c’est l’homme. L’atelier Mythe et tragédie a été mon atelier préféré car j’aime tout ce qui touche aux légendes et aux histoires. En plus Aurélien était intéressant et drôle. J’ai bien aimé qu’il nous raconte les différentes histoires : celle des Atrides, des Labdacides, celle de Philoctète qui a le pied empoisonné et qui est abandonné sur une île par Ulysse avec seulement son arc magique. Sinon, j’ai plutôt apprécié l’extrait d’Œdipe-Roi qui a été joué à la fin de la journée, surtout l’acteur qui jouait Œdipe : il avait une façon de jouer que j’ai trouvée très juste. Je vous remercie pour cette journée très intéressante.
Lucie C. 2nde 8

« La tragédie pour les Grecs, c'est un peu comme un film d'horreur pour nous. »
Atelier Tragédie et... tragédie

J'ai beaucoup aimé ce rapprochement concret qui nous a permis de comprendre que la tragédie grecque était horrible aux yeux des Grecs : elle provoquait de l'effroi et de la terreur. Cependant, le rapport à la terreur n'était pas du tout le même qu'aujourd'hui. En effet, la catharsis résultait des tragédies grecques alors qu'actuellement, on a plutôt tendance à s'émerveiller devant d'absurdes atrocités diffusées à l'écran. Difficile pourtant de comprendre réellement comment les Grecs se sentaient horrifiés, purgés par leurs pièces. Autant dire que les temps changent et que l'évolution n'est pas toujours un bien.
Je vous remercie pour cette agréable journée dans laquelle vous nous avez fait découvrir votre travail. Bonne continuation.
Mélissa D. 2nde 1

« On est arrivé à brûle pourpoint. »
Mise en scène d’"Œdipe roi".

C’est une expression que je ne connaissais pas et que j’ai trouvée étrange et en même temps très captivante et intéressante. J’ai recherché le sens de cette expression et découvert qu’au départ, c’est une expression militaire qui signifiait « brûler le pourpoint »-le pourpoint étant le début d’un vêtement d’homme allant jusqu’à la taille- lorsque l’on tirait sur l’ennemi.
Je vous remercie tous pour cette fabuleuse journée, votre travail était vraiment remarquable et je pense que votre mise en scène d’Œdipe roi aura un grand succès auprès du public. J’ai trouvé cette journée vraiment très instructive. Les ateliers qui m’ont le plus intéressés sont « Mythes et tragédie » et la mise en scène d’Œdipe roi.
Antoine A. 2nde1

« Apollon était quelqu’un de doux, il écorchait vifs ses ennemis. »
Atelier Mythe et tragédie

Cette phrase était ironique puisqu’Apollon a attaché son ennemi, Marsyas, qui l’avait défié musicalement, et l’a ensuite écorché vif suite à sa victoire. On peut ajouter, ironiquement encore, que « la musique adoucit les mœurs » … C’était intéressant de proposer plusieurs petits ateliers et d’aborder la tragédie sous tous les angles. Découvrir de nouveaux instruments et leurs techniques de fabrication était enrichissant. Les intervenants étaient très impliqués. Malgré tout la fin était un peu longue, il aurait fallu enlever quelques ateliers. La pièce de théâtre a bien fini la journée. Il aurait aussi fallu que les différents intervenants sachent ce que chacun disait car nous avons entendu plusieurs fois la même chose. Merci tout de même de vous être impliqués dans la préparation de cette journée pour nous !
Léa M.2nde8

« Selon Aristote, les émotions les plus importantes dans la tragédie sont la terreur et la pitié. »Ateliers Tragédie et...tragédie ; Tragédie et philosophie

Dans "Œdipe Roi", lorsque Jocaste se suicide, c'est assez terrifiant, et Œdipe, qui se crève les yeux de façon effrayante... Cette scène est plutôt sanglante avec beaucoup de détails dans la tirade du serviteur: "Ce n'était pas un suintement de gouttes rouges, mais une noire averse de grêle et de sang, trempant son visage." Il est vrai que l'on peut imaginer le serviteur nous décrire ce passage, de sorte que cela nous donne des frissons et nous procure de la peur. Ensuite, on éprouve un deuxième sentiment: la pitié. On ressent de la peine lorsqu’on voit comment Œdipe a fini les yeux crevés. Cette émotion que l'on ressent est due au fait qu'Œdipe a commis une faute mais sans vraiment s'en rendre compte. On peut parfois aussi s'identifier à lui et prendre sa défense.
Merci à tous pour cette journée passionnante!
Manon B. 2nde 1

« Mimésis » (μίμησις)
Atelier : Tragédie et philosophie

J’ai trouvé ma foi fort intéressant l’atelier Tragédie et philosophie, surtout la partie sur la vision de Platon sur le monde des Idées, le monde réel et le monde de l’art, caractérisé par la « Mimésis », mot péjoratif pour Platon, c'est-à-dire l’imitation. En effet, le monde réel (ou sensible) est une pâle copie du monde des Idées pour Platon. Et le monde de l’art est, lui, une copie du monde sensible donc c’est une copie d’une copie. L’éloignement entre le monde des Idées et le monde de l’art est très large.
Pour Aristote, par contre, cet éloignement est positif entre le monde des Idées et le monde de l’art, car tout d’abord l’art est une copie et copier est une tendance naturelle chez l’homme (l’homme imite tout au long de sa vie). L’art est le réel retravaillé pour rendre des choses moins pénibles ou choquantes pour l’homme. Par exemple, un cadavre vu dans un tableau est moins traumatisant qu’un cadavre vu en vrai.
Mon point de vue sur la question se situe plus du côté de la pensée d’Aristote. Pour moi, l’art (surtout de nos jours avec l’art abstrait ou contemporain) n’est pas qu’une pâle copie du monde sensible !
Merci de votre accueil pour cette journée.
Robin M. 2nde 8

« Une femme meurt par pendaison, les hommes par leurs armes. » (Sauf une : Déjanire qui se poignarde.)
Atelier Mythe et tragédie

• Antigone => Dans une version moins connue, se pend pour ne pas mourir comme le veut le roi.
• Jocaste => Se pend après avoir découvert la vérité sur son "fils-mari"...
• Ajax => Se suicide avec un poignard
• Hémon => Fiancé d'Antigone: Dans une version du mythe, se poignarde après la mort d'Antigone.
Cette phrase montre qu'il y a une différence entre les femmes qui se pendent et les hommes qui se poignardent. Le fait même de se poignarder était à l'époque plus noble. On voit que le choix de la mort reflète les coutumes de toute une époque. J'ai trouvé la journée intéressante malgré des ateliers un peu répétitifs. La pièce de théâtre a bien clôturé cette journée très remplie!
Amélie B. 2nde 8

« Imiter est en effet, dès leur enfance, une tendance naturelle aux hommes. »
Aristote, cité dans l’atelier tragédie et philosophie

Je trouve que cette phrase est intéressante car elle caractérise la nature humaine. A la naissance nous ne sommes pas un être défini : notre personnalité est définie par notre lieu de vie et par nos parents ; un enfant sera plus enclin à la violence s’il est né dans un milieu violent. Aussi quand nous sommes à l’école nous apprenons l’Histoire, qui nous explique comment ne pas refaire les mêmes erreurs… Tout cela pour dire que notre vie est un ensemble de « bouts » de celles des autres et qu’imiter est humain.
P.S. : Merci pour cette journée c’était super.
Adrien B. 2nde 1

« Il ne faut pas juger du bonheur d’un Homme avant qu’il ne soit mort »
Atelier Tragédie et… tragédie

Voici l’une des phrases qui m’ont le plus marquée. Dans "Œdipe-roi" en effet, le dernier retournement de situation montre à quel point cela est vrai. Œdipe, qui semblait avoir réussi, son talent pour résoudre les énigmes lui ayant permis de devenir roi, se rend soudain compte des crimes qu’il a commis, à savoir un parricide et un inceste. J’ai également particulièrement apprécié les ateliers « Tragédies et politique », « Tragédie et postérité », « Mythe et tragédie », ainsi que la représentation théâtrale en fin de journée.
Merci beaucoup pour votre motivation qui nous a permis de passer une journée pleine de découvertes.
Aurore P. 2nde 1

« Le théâtre de Dionysos pouvait accueillir jusqu'à 17000 personnes. »
Atelier Espace théâtral.
Je trouve cette information très intéressante, car elle prouve la maitrise architecturale des Grecs. On a du mal à imaginer une telle structure pouvant accueillir autant de personnes, et cela au Vème siècle avant Jésus-Christ. L’atelier « Espace théâtral » était très réussi. D’ailleurs, tous les ateliers ont été instructifs, sur différentes choses. J’ai particulièrement aimé les extraits présentés par la troupe de l’Ecole.
Je remercie les élèves de l’Ecole d’avoir pris le temps de mettre ce projet en place et de s’être donné autant de mal pour le rendre vivant.
Léo S. 2nde1

« Le monde réel est une dégradation du monde des idées »
Atelier Tragédie et philosophie

Personnellement, j’ai beaucoup apprécié la journée passée avec les étudiants de l’ENS, car leurs ateliers étaient très captivants et nous ont permis de découvrir beaucoup de choses. On voyait vraiment qu’ils s’étaient beaucoup investis dans cette journée, ce qui a rendu leurs exposés encore plus intéressants. La journée était très bien organisée et j’ai eu l’occasion de parler avec un étudiant, vous étiez tous super sympathiques et accueillants. J’ai beaucoup aimé quand Aurélien nous a raconté l’histoire de Philoctète, pour faire passer un message sur la tolérance, quand Victor nous a dit de ne pas juger le bonheur d’un homme avant qu’il soit mort etc.… j’ai retenu un peu de chaque activité, c’était vraiment très enrichissant.
Je vous remercie pour cette journée, merci de votre accueil et votre investissement.
Marie-Laure M. 2nde 1

"Ils ne sont esclaves ni sujets de personne"
Atelier Tragédie et politique.

J'ai retenu cette phrase, qui est extraite de la tragédie "Les Perses" d'Eschyle. Elle est prononcée par le chœur. Cette phrase m'est restée dans la tête car elle montre que les soldats d'Athènes ne sont justement les sujets de personne mais font preuve de courage pour défendre leur patrie sans y être obligés. Et justement, plus loin dans le texte, cette armée s'oppose à celle des Perses, appelée "la superbe armée de Darius"(qui vient du latin superbus, a, um : un adjectif qui signifie "tyrannique").
C'était une super journée et je remercie les étudiants pour ces ateliers très instructifs. Encore merci !
Sébastien L. 2nde 1

"La tragédie reflète la démocratie Athénienne "
Atelier Tragédie et politique

Certains extraits lus dans cet atelier nous ont montré en effet que la démocratie semble réellement rattachée à ce genre. Par exemple, dans l'Antigone de Sophocle, on constate que le personnage éponyme décide de protester face à un tyran. Cette œuvre peut donc il me semble annoncer l'idée de liberté et de choix personnel. Cette phrase est aussi très intéressante car on y voit le contexte historique du Vème siècle avant Jésus-Christ retransmis dans le théâtre. Les différents ateliers étaient bien construits et complets. La pièce de théâtre a parfaitement mis en scène les différentes informations contenues dans les exposés.
Caroline L. 2nde 6

« Pourquoi aller voir ailleurs et se compliquer la vie ? »
Atelier Mythe et tragédie

Cette phrase renvoie à l’histoire d’Œdipe, lorsqu’il découvre sa véritable identité et décide de s’éloigner du roi et de la reine de Corinthe, en croyant qu’ils sont ses parents biologiques, pour ne pas commettre un acte meurtrier et incestueux : tuer son père et épouser sa mère. Ce qui m’a plu dans cette phrase est qu’Œdipe a voulu agir comme un héros en pensant qu’il éviterait l’irréparable. Il a rendu les choses encore plus difficiles car c’est en voulant fuir son destin qu’il le rattrape.
La « morale » de cette phrase et même de cette histoire est que l’on ne peut pas échapper à son destin, quoi que l’on fasse. Cependant je me dis que si Œdipe n’avait pas essayé d’y échapper, l’histoire n’aurait pas été la même, elle aurait perdu sa valeur, il n’y aurait pas eu tous ces rebondissement, tous ces personnages rencontrés, la naissance d’Antigone etc.
Ps : Je remercie tout le monde pour cette journée, j’en ai appris des choses ! Bon courage pour la suite.
Kévin R. 2nde 1
*
* *
Classe de 1ère L-ES

« Oedipe était aveugle, ce n'était vraiment pas Sherlock Holmes. »
Atelier Tragédie et ...tragédie

En début de journée le sujet était annoncé. Ce serait la tragédie grecque! Au premier abord on pourrait dire que c'est un sujet impressionnant puisqu’on ne sait pas vraiment ce qui nous attend. Mais on l'apprend très vite... et dès qu'on y a goûté on ne peut plus s'en passer! Tout au long de la journée, les animateurs des ateliers ont comparé le mythe d'Oedipe à des sujets très actuels. Ces jeunes-futurs-professeurs-chercheurs étaient particulièrement en forme. Ils avaient l'art et la manière de raconter le mythe d'Oedipe. Jamais pareils, de grands originaux! Ils nous ont tous impressionnés, ils parlaient grec ancien ! On ne pouvait rien répondre à cela! Ils mettaient plein d'énergie et de vie dans leurs discours passionnés. On sentait qu'ils aimaient cela et qu'ils avaient envie de nous faire partager leur savoir... C'est intéressant de se dire que le mythe d'Oedipe est finalement un sujet très actuel... Dans l'Antiquité les auteurs présentaient trois tragédies lors des concours. De nos jours aussi les trilogies font fureur... Il ne s'agit cependant pas des mêmes sujets, les goûts ont changé... Victor a comparé la tragédie aux films d'horreur en disant que l'on ne ressortait pas dans le même état d'un film d'horreur et d'une tragédie. La tragédie doit nous « purger » alors que le film d'horreur nous rend malades! Les intervenants nous ont appris tellement de choses... on les en remercie. Petite parenthèse, ils ont même réussi à nous offrir de bons sandwiches ! En ...trois mots : "ils ont assuré!"
Camelia P. 1ère L

« Muthos »
Atelier Mythes et tragédie

Mythe: du grec muthos veut d'abord dire "parole", "discours", puis "rumeur" à l'époque de Sophocle, et enfin "fable" à l'époque de Platon, jusqu'à aujourd'hui encore. Le sens du mot « mythe » est d'abord neutre, mais prend un sens péjoratif avec le temps : au Vème siècle avant JC, la fable est un récit inventé, qui n'est pas vrai, presque donc un mensonge. Le mot muthos s'oppose au mot logos qui veut dire "le discours vrai", "la raison". Un mythe n'a pas de caractère fixe, il n'est pas toujours raconté de la même façon, mais un mythe est éternel, même s'il est « déformé ». Cet atelier m'a intéressée car il m'a permis d'apprendre l'histoire et l'étymologie d'un mot essentiel, et de chercher à connaître d'autres mythes.
Angélique F. 1ère ES

« Oedipe est le symbole de la condition humaine. »
Atelier Tragédie... et tragédie

Cette phrase est celle qui m'est restée dans l'esprit, à propos d’une pièce de théâtre écrite par un dramaturge grec du Vème siècle avant J.C., Sophocle. Cette histoire Oedipe roi est connue de tous. Un jeune homme qui tue son père, puis épouse sa mère grâce à la résolution d'une énigme. Nous sommes tous amenés à nous poser cette question : est-il coupable ou responsable de ses actes? Ne savait-il pas qu'en voulant connaître la vérité à tout prix on y laisse de soi-même? Oui mais voilà Oedipe est un homme et comme tous les hommes lorsqu'on a un but si le but n'est pas atteint notre orgueil n'est pas satisfait. Oedipe représente l'Homme qui aime avoir le contrôle sur son prochain (il tue son père car il voulait traverser le premier), il est intelligent (il réussit à résoudre l'énigme de la sphinge alors qu’aucun jeune homme avant lui n'avait trouvé la solution). Il est puissant (il est le nouveau roi de Thèbes). Et pourtant…
Elisabeth M.1ère L

« Il tombe et comme il agonise, son sang gicle et m’éclabousse d’une écume sombre, une rosée de mort, qui m’était aussi douce que la douce pluie du ciel au blé qui germe »
Eschyle, "Agamemnon"(v. 1384-1392), cité dans l’atelier Mythe et tragédie

L’intervenant avait décidé de lire cet extrait, ce qui a été fait avec une telle passion, une telle force que son ressenti m’a touchée. Il avait une grande force de persuasion. De plus ce passage était intéressant par la manière dont est transcrite la mort. Le choix des mots et de l’image : écume, rosée, pluie, ciel, blé sont des éléments naturels, qui représentent le bonheur. Ainsi il y a un contraste avec la froideur de la mort. Clytemnestre semble folle et en état de libération après la mort de son mari (par vengeance). Le lecteur est perturbé par cette opposition des mots et le sujet du meurtre qui se transforme en principe poétique de la Mort.
Alysone DS. 1ère L

« 5 cl de terreur, 3 de pitié et on a une bonne catharsis. »
Atelier Tragédie et… tragédie

Cette phrase m’a paru intéressante car vraie, simplement énoncée, et humoristique. Elle résume bien le jugement d’Aristote sur la tragédie : pour ce philosophe, une des fonctions premières de la tragédie en Grèce Antique, lors de son apogée, au Vème siècle avant J-C, était de purger les spectateurs de leurs vices et des « mauvais » sentiments. Par exemple, dans Phèdre de Sénèque (qui est pourtant un auteur romain !), le spectateur entend, à travers le récit de Théramène, la mort particulièrement horrible d’Hippolyte. C’est en effet grâce à lui que Thésée, et par voie de conséquence le spectateur, sait qu’un monstre envoyé par Poséidon, sur demande de Thésée, a fait peur aux chevaux d’Hippolyte, qui l’ont traîné sur plusieurs centaines de mètres, ce qui a entraîné sa mort ! On a un bel exemple de catharsis avec cette mort plutôt violente !
Redha F. 1ère ES

« La Musique est une nourriture de l’âme »
Intervention d’Annie Bélis

Cette phrase m’a profondément marqué en raison de sa portée poétique et philosophique. Je trouve en effet qu’Annie Bélis a particulièrement bien su transmettre à la fois sa sensibilité et son admiration de la musique de l’Antiquité. Ainsi, la musique participe à l’expression de la tragédie et semble en accord parfait avec elle. Aristote disait que la tragédie devait inspirer « terreur et pitié », et seule la musique peut accentuer l’expression de ces émotions qu’inspire la tragédie. Par conséquent, la musique est un outil parfait pour que la tragédie puisse nous saisir et nous attendrir.
Je comprends aussi cette phrase comme une révélation du sens de la musique, en particulier de la musique grecque antique : Annie Bélis a voulu nous dire à travers cette phrase que la musique est très importante, qu’elle ne joue pas seulement sur nos sensations mais aussi sur notre morale, sur notre vie intérieure à tous. La Musique peut nous apporter bonheur, tendresse et passion en touchant notre sensibilité et nous faire voir la vie dans un autre sens.

Cette expression à la fois métaphorique et philosophique a pris tout son sens lorsqu’Annie Bélis et sa sœur ont joué avec des instruments tels que la lyre, le luth ou la cithare, reconstitués à partir d’images ou de fragments retrouvés d’instruments antiques. L’harmonie et la douceur qui se dégagent de ces instruments reflètent assez bien la beauté de la musique grecque mais aussi sa portée morale, qui peut être ressentie par chacun de nous.
Jonathan H. 1ère L


14 mai 2009, journée tragédie grecque à l’ENS

Une phrase, une photo, un dessin… Un seul élément pour représenter la journée du 14 mai. J’aurais aimé être dans la capacité d’en choisir un, mais en réalité, cela m’a été tout simplement impossible. Une journée comme celle-ci (s’il y en a d’autres ?) ne peut être représentée, il m’a semblé, par un élément aussi restreint. Comment saisir toutes les informations, toutes les intenses connaissances que l’on nous a offertes sur un plateau avec un verre de jus d’ananas ? Vous nous avez accueillis, à bras ouverts, comme des rois, avec une envie de partager que je n’avais entrevue que chez Casimir. Il y avait bien des phrases, oui. « Le mythe a forcément un but » ou, plus philosophiquement avec la musicienne et chercheur Annie Bélis : « regarder c’est interpréter ». Ou même un dessin.
Mais le retour de ce que vous nous avez apporté aurait été démesurément inégal.

Le premier atelier de mon groupe : « Tragédie et politique », les hommages et compliments qui étaient décernés dans certaines scènes de théâtre envers le fonctionnement politique de la cité d’Athènes. Interprété par Bella Cullen ou la feuille tremblante. Touchant et captivant.

Il y avait aussi le vaillant Victor, sprinteur de haut niveau mais surtout passionné, qui nous a fait apprécier au moins autant que lui la magnificence des mots du messager à la fin d’Œdipe Roi. J’adhère.

L’agréable atelier « Aristote et la tragédie » avec la parenthèse philosophique sur Platon (merci !). Enfin briffés pour la philo de l’année prochaine.

L’enthousiaste Laure qui m’a donné peut-être, le plus gros doute sur mon avenir que je pensais déjà tracé, dépourvu de toutes études. L’ENS, c’est cool et ça donne envie.

Et puis « Mythe et tragédie » chez Aurélien. Plus aucun secret pour l’arbre généalogique des Atrides. Les mythes ont des objectifs bien plus recherchés qu’ils ne le laissent percevoir. Quelle découverte que de se rendre compte qu’encore aujourd’hui, ils ont un sens et posent les même éternelles questions que l’homme, éternellement se posera.

Sylvain Perrot (Perrault ?) ! Notre joueur de flûte traversière préféré, le musicien. Une sensibilisation toute en douceur à la musique grecque en nous faisant partager des choses plus récentes comme l’opéra ou les compositions de Lully pour les comédies à l’époque de Louis XIV. Encore plus récent, il y avait l’électro, non ? – Contemplation de partitions d’époque, un privilège.

Le théâtre d’Athènes, son évolution. On se rend compte que les Grecs ne sont finalement pas nés en sachant ériger du premier coup un théâtre en arc de cercle, en pierre, pouvant contenir jusqu’à 17 000 personnes (OUF !). Bref, l’orchestra, la skénê… le reste on connaît.

Pour terminer, une représentation théâtrale avec des extraits d’Œdipe Roi, et avec les chœurs (comme si on y était) ! Les chants étaient sublimes. Et l’Œdipe beau gosse, bien sûr. Magnifique performance d’un des comédiens jouant le rôle d’un des vieillards dès le début de la première scène, et qui se révèlera plus tard être également chef des choristes. J’applaudis.

Une journée intense pour l’esprit, gourmande de connaissances, toutes exposées de manière captivante. L’envie de partager omniprésente. Un régal pour les profiteurs tels que les élèves de 1ère de Madame Chopin. Une envie de faire du grec. Une envie d’entrer, moi aussi, à l’ENS. Merci.
Leslie M. 1ère L

mardi 5 mai 2009

Un aperçu en images...


Petit aperçu en images de la première Journée de Découverte de la Tragédie Grecque...

jeudi 9 avril 2009

Deuxième édition de la Journée de découverte de la Tragédie grecque !

Suite au succès de la journée de janvier dernier, et devant l’enthousiasme manifesté tant par les professeurs et les élèves participants que par les membres de la CNARELA (Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes pour la défense des Lettres Classiques), nous reconduisons l'expérience!
La deuxième édition de la Journée "Découvrir la Tragédie Grecque", à destination des collégiens et lycéens, organisée grâce au soutien de la SEL (association pour la sauvegarde des Enseignements Littéraires) et de la direction de l'ENS ulm, aura lieu le jeudi 14 mai 2009, toujours à l'Ecole Normale Supérieure (45 rue d'Ulm, Paris 5e), toujours avec la même équipe de choc - à un changement près, Francesco Massa ne pouvant être des nôtres ce jour-là. C'est Aurélien Pulice, membre de choc de l'équipe technique pour la première édition, qui prendra le relais !

Nous ne vous proposons pas de vous inscrire, car la journée est déjà complète !

Le lycée « Condorcet » de Limay (78), le lycée « Jean-Jacques Rousseau » de Sarcelles (95) et le lycée « Louise Michel » de Champigny (94) participent à cette seconde édition. 100 élèves sont à présent attendus. Le programme de la journée est identique à celui de la journée de janvier (voir rubrique ci-dessous "programme de la journée").

Si vous êtes intéressé(e) pour vous inscrire, vous et votre classe, pour une édition ultérieure, n'hésitez pas à nous contacter (v.quinchon@laposte.net).

mercredi 8 avril 2009

Compte-rendu de la première édition : les impressions des collégiens


Quoi de neuf
, trois mois après cette première édition de la "Journée de Découverte de la Tragédie Grecque" à destination de collégiens et lycéens d'Ile-de-France ?

C'est l'heure du bilan !

Nous avons terminé cette journée fatigués, mais enchantés ; c'était un réel plaisir pour toute l'équipe de partager nos diverses approches de la tragédie grecque auprès d'un public attentif et enthousiaste.

Les Hellénistes de Mme Taliercio (Collège François Couperin, Paris) ont eu la gentillesse de nous transmettre leurs impressions par écrit ; lire vos appréciations, vos remerciements, nous a vraiment fait chaud au cœur, et toute l'équipe vous remercie chaleureusement !


Quelles sont donc vos impressions ? En règle générale, la journée semble vraiment vous avoir intéresés. En fonction de vos sensibilités, vous avez plus ou moins apprécié tels ou tels ateliers : certains ont beaucoup aimé par exemple celui sur la politique, d'autres ont préféré celui sur la musique, ou sur les mythes...

Et quelle émotion de vous voir réexpliquer avec vos mots les théories de Platon !


Beaucoup d'entre vous ont salué les performances de Victor et son atelier "lire les tragédies", où vous aviez l'occasion de vous mettre vous-même en scène... Même votre servante, alias "la jeune femme "encore cinq minutes !"" a eu droit à son petit mot ! Quant aux sandwiches et collations, ils ont fait l'unanimité !


Nous voici encouragés à renouveler cette formule, en particulier son aspect interactif. A notre tour, donc, de vous remercier !

Découvrez également nos impressions et quelques photos dans la version en ligne de Normal Sup'Info (p.7 du n°111, février 2009)

jeudi 8 janvier 2009

Oedipe rocks !

Un très (très, très) mauvais jeu de mots pour vous informer que les intervenants -qui paufinent en ce moment même leurs interventions - ont décidé qu'ils centreraient la plupart de leurs analyses sur une pièce en particulier, à savoir Oedipe-Roi de Sophocle.

Bien sûr, nous évoquerons également d'autres pièces ! Mais il nous a semblé pertinent de centrer notre propos sur un cas précis : nous présenterons succintement l'intrigue de la pièce dans la présentation générale de la journée, ainsi, tous les élèves, y compris les collégiens et non-hellénistes, sauront de quoi il retourne !

N'hésitez pas à préparer la journée avec vos élèves en leur présentant (même brièvement) la pièce !